La pollution lumineuse (ou photopollution) peut avoir des conséquences négatives sur la physiologie, mais aussi le comportement de certains animaux. Les insectes attirés par les lumières des lampadaires sont tués par les ampoules ou par les prédateurs qui les repèrent plus facilement. Chez les tortues marines, les nouveaux nés qui viennent d’éclore peuvent être attirés par les lumières artificielles des villes proches de la plage, ce qui les empêche de rejoindre la mer au plus vite avant d’être détectés par leurs prédateurs. Mais bien évidemment c’est avant tout le rythme jour-nuit (ou nycthéméral) de beaucoup d’animaux qui est perturbé. Un premier exemple est celui des oiseaux migrateurs dont beaucoup migrent de nuit. Ces oiseaux lors de leurs voyages migratoires se repèrent grâce au champ magnétique terrestre et à la position des étoiles dans le ciel. Or les éclairages nocturnes perturbent leur vision et peuvent les amener à heurter des obstacles comme des immeubles. Ainsi, chaque année, ce sont plusieurs millions d’oiseaux qui sont retrouvés morts par collision. Un second exemple est celui des animaux nocturnes tels que les chauves-souris ou les lapins. Ces animaux qui se nourrissent la nuit sont gênés par la lumière artificielle et se nourrissent moins dans les zones éclairées. Exception à la règle ! La pipistrelle, la plus petite espèce de chauve-souris européenne a appris à chasser les insectes attirés par la lumière artificielle des lampadaires.
Que faire pour diminuer la pollution lumineuse ?
La première chose à faire est bien évidemment d’éteindre les lumières quand on quitte une pièce! Facile ?! Pourtant chaque nuit, des immeubles entiers de bureaux restent éclairer et les grands magasins brillent de mille feux. Une priorité est de n’utiliser les éclairages nocturnes que lorsque nous en avons réellement besoin. C’est par exemple le cas des lampadaires dans la rue. Mais ici aussi la pollution lumineuse peut être diminuée en utilisant des lampes qui ne diffusent la lumière que vers le bas. Jetons un œil au schéma en dessus : deux lampadaires y sont représentés. Le lampadaire « A » éclaire tout autour de lui tandis que le lampadaire « B » n’éclaire qu’une toute petite partie de la rue. A ton avis, quel lampadaire produit le plus de pollution lumineuse ?
REPONSE:
Exact ! C’est bien le lampadaire « A » qui est le plus photopollueur ! En éclairant seulement ce qui doit l’être comme le fait le lampadaire « B », on peut diminuer de près de 80% la pollution lumineuse ! Encore mieux, certaines communes ont installé sur le bord des chemins peu fréquentés des lampadaires qui ne s'allument que lorsqu'une personne passe à proximité !
Maintenant, tu peux reconnaître les "bons" des "mauvais" lampadaires de ton quartier et même de ta ville ! A toi de jouer !